Préserver l’excellence des métiers d’art grâce aux aides de l’État

Les métiers d’art représentent un patrimoine vivant inestimable en France. Qu’il s’agisse de la porcelaine de Limoges, du cristal de Baccarat ou de la haute couture parisienne, ces savoir-faire séculaires font rayonner l’excellence française à travers le monde. Pourtant, ces métiers d’exception peinent parfois à se transmettre et à se renouveler face aux défis économiques.

C’est pourquoi l’État a mis en place plusieurs dispositifs d’aide pour soutenir la pérennité de ces fleurons de l’artisanat.

Le Crédit d’Impôt Métiers d’Art (CIMA)

Créé en 2006, le Crédit d’Impôt Métiers d’Art (CIMA) vise à encourager la création artisanale d’excellence en allégeant les coûts de conception et de production des ouvrages uniques ou en petites séries.

Ce crédit d’impôt représente 10 % des dépenses éligibles, comme les salaires des artisans, les frais de dépôt des dessins et modèles ou encore les investissements dans de nouveaux prototypes.

Il est majoré à 15 % pour les entreprises détentrices du label “Entreprise du Patrimoine Vivant” (EPV).

Le CIMA concerne les entreprises dont au moins 30 % de la masse salariale exerce un métier d’art, celles des secteurs comme la bijouterie, la facture instrumentale ou l’ameublement, ainsi que les entreprises de restauration du patrimoine.

Renouvelé jusqu’en 2026, ce dispositif fiscal permet d’alléger la charge financière des artisans et de les accompagner dans leurs projets créatifs et innovants, gage de pérennité pour ces savoir-faire d’exception.

Le label “Entreprise du Patrimoine Vivant” (EPV)

Créé en 2005, le label EPV distingue les entreprises détentrices de savoir-faire artisanaux ou industriels rares, renommés ou ancestraux, reposant sur des techniques traditionnelles ou de haute technicité.

Au-delà de la reconnaissance institutionnelle, ce label apporte de nombreux avantages aux entreprises labellisées :

•             Un crédit d’impôt majoré à 15 % au titre du CIMA

•             Un accès facilité aux aides publiques au développement économique

•             Une visibilité accrue sur les salons en France et à l’international

•             Un accompagnement personnalisé pour le développement à l’export

Le label EPV contribue ainsi à la pérennisation et à la transmission de savoir-faire précieux, tout en favorisant la compétitivité de ces entreprises d’excellence à l’échelle mondiale.

Avec un objectif de 2500 entreprises labellisées d’ici 2025, ce dispositif s’inscrit pleinement dans la nouvelle stratégie nationale en faveur des métiers d’art lancée en 2023.

Une stratégie ambitieuse pour les métiers d’art

Cette stratégie globale vise à mieux structurer la filière des métiers d’art, à valoriser leur diversité et à assurer leur transmission aux nouvelles générations.

Outre le renforcement des aides existantes, elle prévoit notamment :

•             La création d’un incubateur EPV pour accompagner les candidatures

•             Le financement de la recherche et de l’innovation pour numériser les gestes menacés

•             Le développement de formations et de stages pour les jeunes

•             Un effort de promotion à l’international via un pavillon dédié à l’Exposition Universelle 2025

Avec un budget de 340 millions d’euros sur 3 ans, cette stratégie ambitieuse témoigne de la volonté de l’État de préserver ces fleurons du patrimoine français que sont les métiers d’art.

En soutenant financièrement et structurellement ce secteur d’excellence, les pouvoirs publics contribuent à inscrire ces savoir-faire d’exception dans la modernité, à en assurer la pérennité et à leur permettre de continuer à rayonner dans le monde entier.

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